En Irlande, trois ministres du gouvernement de coalition d’Enda Kenny souhaitent voter un projet de loi pour légaliser l’IVG en cas de malformation grave du fœtus. Le projet sera examiné jeudi au Parlement irlandais.
Actuellement, l’avortement n’est permis en Irlande du Nord que si la vie de la mère est en danger. Il reste en revanche interdit en cas de viol, de malformation du fœtus ou de risques pour la santé de la mère. En effet, le 8e amendement de la Constitution irlandaise donne des droits équivalents au fœtus et à la mère. (cf. L’Irlande du Nord rejette l’assouplissement de la loi sur l’avortement).
Ce projet de loi veut permettre « un traitement médical en vue de mettre fin à la grossesse dans les cas où le fœtus souffre d’une malformation incompatible avec la vie hors utérus ».
Face à la pression de l’opinion publique, qui réclame un changement de la législation sur l’avortement (cf. Avortement : Pression de l’ONU sur l’Irlande), le gouvernement irlandais a décidé de réunir une commission composée d’une centaine de citoyens d’ici à la fin de l’année, pour discuter d’une réforme.
Enda Kenny, chef du parti de centre droit Fine Gael, appelle à rejeter le texte. Mais si toutefois, la commission réclamait l’organisation d’un référendum sur la question, comme il est attendu, il a promis de laisser ses «députés voter librement sur la question ».
AFP 05/07/2016