En révélant la carte du génome humain, les publications de Science et Nature annoncent l’existence de « vastes étendues de régions génétiques quasi désertique ». Ainsi, si certains chromosomes se révèlent particulièrement riches en gènes (comme les 17, 19 et 22), d’autres semblent très largement désertiques (commeles 4,13,18 et les chromosomes sexuels X et Y). Cela signifie qu’à l’intérieur des chromosomes résident de longs enchaînements d’ADN qui, en l’état actuel des connaissances, ne semblent pas correspondre à des gènes et à qui l’on ne peut attribuer de fonction particulière connue. Les gènes humains sont présents en îlots ou en grappes et sont de fait séparés par « de vastes déserts » constitués d’ADN, appelé « de pacotille » ou « répétitif », apparemment sans fonction. Cet ADN correspond, selon les évaluations, au quart ou au tiers de la totalité du génome.
Le Monde 13.02.01