Sous la direction de Svante Paabo (Institut Max Planck, Leipzig), des chercheurs allemands ont annoncé avoir réussi à décrypter, à plus de 60%, le génome de l’homme de Neandertal, estimé identique à 99,5% à celui de l’homme moderne. L’ADN séquencé provient principalement d’os vieux de 38 000 ans. Les résultats de ces travaux devraient permettre aux scientifiques d’approfondir leurs connaissances de l’évolution des hominidés et des caractéristiques génétiques humaines.
En parallèle, Libération revient sur la liste, établie par l’hebdomadaire New Scientist, des 10 espèces disparues qu’il serait envisageable de ressusciter par clonage, parmi lesquelles figure l’homme de Neandertal. Théoriquement, il "suffirait" de prendre de l’ADN de Neandertal reconstitué par synthèse, de l’introduire dans un ovule de femme "débarrassé" de son noyau et de transférer le tout in utero. Pratiquement, cela reste fictif selon le quotidien, d’une part parce qu’on ne dispose pas d’une séquence totale d’ADN néandertalien en bon état et, d’autre part, parce qu’il faudrait pour cela trouver une mère porteuse volontaire. Une telle expérience n’est enfin pas réalisable avec une femelle chimpanzé, "aucune expérience de clonage d’un espèce disparue menée à partir de son ADN congelé et transféré in utero chez une espèce parente n’a donné de rejeton viable".
Yahoo.com 12/02/09 – Nouvel Obs.com 12/02/09 – Libération (Corinne Bensimon) 13/02/09 – La Croix 17/02/09