Les opposants à la GPA, issus de tendances, de courants de pensée ou de pays très divers, se rejoignent désormais pour protester.
La Manif pour tous, qui demande “l’abolition universelle de la GPA”, a adressé une pétition[1] au Conseil de l’Europe “contre le trafic des ventres” (cf. Synthèse Gènéthique du 16 mars 2015). Le mouvement partage le même combat que des intellectuels et personnalités de gauche, qui avaient signé une lette ouverte adressée à François Hollande en juillet dernier (cf. Synthèse Gènéthique du 15 juillet 2014). Plus récemment, le 12 mai dernier, 160 personnalités d’une gauche “à la fois féministe, altermondialiste et antilibérale” ont lancé un appel international pour “l’arrêt immédiat de la GPA dans le monde” (“stopsurrogaynow”) dans les pages de Libération (cf. Synthèse Gènéthique du 12 mai 2015), signé notamment par Sylviane Agacinski, José Bové et Michel Onfray. Cet appel international a été élaboré en collaboration avec le Corp (Collectif pour le respect de la personne).
L’internationalisation du combat contre la GPA résulte des différences de législations nationales. En effet, si la GPA est interdite sur le sol français, des décisions de justice entérinent ces situations (cf. Synthèse Gènéthique du 15 mai 2015). “La grande confusion” du gouvernement français sur le sujet ne passe pas inaperçue, et l’initiative internationale de Manuel Valls pour lutter contre “le marché agressif et lucratif” de la GPA se fait toujours attendre (cf. Synthèse Gènéthique du 3 octobre 2014).
[1] Pétition “No Maternity Traffic“.
La Vie (Josephine Bataille) 21/05/2015 – La Libre (Bernard Delattre) 20/05/2015