Depuis la diffusion d’une première vidéo « montrant des responsables du planning Familial américain évoquer des organes de fœtus avortés » (cf. Gènéthique du 15 juillet 2015), quatre autres vidéos ont suivi et « le scandale ne cesse de s’amplifier ».
Les sénateurs républicains ont déposé une proposition de loi pour suspendre les versements faits au planning familial américain ou à ses filiales[1] (cf. Gènéthique du 29 juillet 2015). Mais les sénateurs démocrates l’ont « bloquée » et elle n’a pas pu être « soumise à la Chambre ». La Maison Blanche avait par ailleurs annoncé qu’elle opposerait son veto si cette loi passait (cf. Gènéthique du 3 aout 2015).
Au départ « restreinte aux milieux anti-IVG », la polémique « s’empare du pays », tandis que s’engage la campagne pour la primaire de 2016. Les républicains « en ont fait un enjeu électoral » et compte « poursuivre leur lutte ».
Pour Rand Paul : « Le temps est venu d’en finir avec le financement par le contribuable du Planning familial », et Ron Paul, son père, ajoute : « Je suis heureux que la réaction à ces vidéos ait renouvelé les efforts pour en finir avec le financement public de l’avortement ». Donald Trump, Ted Cruz et Jeb Bush se sont également déclarés opposés aux subventions publiques allouées à cette organisation. Le gouverneur de Louisiane, Bobby Jindal, a pour sa part « suspendu le contrat de son Etat avec le Planning Famillial ».
A l’inverse, les sénateurs démocrates, Elisabeth Warren en tête, sont « vent debout contre les initiatives républicaines ». Hillary Clinton a pour sa part « qualifié les vidéos du PP de ‘dérangeantes’ », mais elle « regrette» les réactions des républicains.
[1] Le Planning Familial « reçoit 500 millions de dollars via Medicaid, l’assurance publique d’Etat gérée par les Etats, et 60 millions directement par l’Etat fédéral ».
Le Figaro (06/08/2015)