L’annonce du séquençage du génome est un formidable espoir pour la recherche génétique mais « le passage de la connaissance des gènes à la compréhension des fonctions et des interactions occupera encore des générations de chercheurs » explique Bertrand Jordan (coordinateur de Marseille – Genopole).
Les mécanismes de la vie sont loin d’être élucidés et le séquençage, aujourd’hui décrypté, nous fait toucher du doigt tout ce qui reste à appréhender. « Il nous faudra prouver qu’il est possible de modifier durablement le génome à des fins thérapeutiques » précise Arnold Munnich (professeur à l’université René Descartes Paris V, centre de génétique de l’hôpital Necker Enfants Malades).
Vaste programme quand on sait que les maladies courantes comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’arthrite, l’obésité, où une prédisposition génétique est fortement soupçonnée, résultent en réalité de l’interaction entre l’environnement du sujet et une combinaison des facteurs génétiques hérités dont aucun ne peut être tenu à lui seul responsable de la maladie.
Le Monde 02/03/01