Parallèlement au verdict rendu hier par la Cour de Cassation, s’ouvrait au Palais de justice le procès du Collectif contre l’Handiphobie (CCH) qui attaquait l’État pour faute lourde dans le cadre de l’Affaire Perruche. Le CCH qui considère cet arrêt comme « un mépris pour leur enfant » avait déposé il y a un an une plainte contre l’État demandant un franc de dommages et intérêts. Hier, les personnes handicapées et leurs familles sont venus des quatre coins de la France pour « faire barrage à l’arrêt Perruche, soutenir leur avocat et redonner un visage sur les cas que traite la justice ». Ils se sont munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire « ma vie n’a pas de prix, Halte au racisme chromosomique » et, les deux bras tendus, portant des cibles sur la poitrine, ils se sont rassemblés sur les marches du Palais de justice après l’audience. « Il n’y a pas une vie et une sous-vie » soulignait une mère d’un enfant autiste âgé de 15ans. Les parents ont souligné également les difficultés quotidienne avec l’administration ainsi que les problèmes d’insertion mais ils estiment que l’indemnisation est une mauvaise réponse de la justice. « Il faut plutôt développer la solidarité nationale » affirment-ils. Ils ont demandé à être reçus par le premier président de la Cour de Cassatio, Guy Canivet, et en appelle désormais à Lionel Jospin et Jacques Chirac pour stopper ce qu’ils appellent « une dérive eugéniste ».
Le jugement sur la recevabilité de la plainte sera rendu le 23 janvier.
Le Figaro 29/11/01- Libération 29/11/01- La Croix 29/11/01- France Soir 29/11/01