La technique du clonage n’est autre qu’une volonté de "produire du matériel humain à des fins instrumentales", explique l’écrivain et auteur Jean-François Bouthors dans La Croix. On le compare parfois au don d’organe mais c’est en fait très différent car le mot "don" "introduit une volonté libre, celle de celui qui donne". Or le clonage réduit "la chair de l’homme à un matériel reproductible" ce qui constitue, pour l’auteur, une régression absolue. Il faut "refuser et combattre" "cette forme d’asservissement de l’homme".
L‘autorisation britannique de recourir au clonage d’embryons humains à des fins thérapeutiques s’appuie sur une conception de l’embryon auquel on ne reconnaît pas de dignité humaine. De la même façon, déplore l’auteur, la dignité qu’on accorde à l’enfant à naître dépend du projet qu’on a sur lui.
J-F Bouthors montre que l’homme à la recherche de la toute puissance détourne les techniques d’"une véritable intelligence des contraintes du réel" et prévient que "cette volonté d’ignorer les limites du réel conduit à l’inhumanité".
La Croix 02/09/04