Du cannabis pourra désormais être prescrit aux patients en fin de vie. Joints sur ordonnance ? Non, « les produits prescrits seront destinés à être inhalés, sous forme d’huile ou de fleurs séchées, ou ingérées, sous forme de solutions buvables à partir de gouttes ou capsules d’huile » détaille l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM).
Cette prescription sera « très encadrée » et limitée aux patients « en impasse thérapeutique ». Concrètement, les cas potentiellement concernés sont : certaines formes d’épilepsie résistantes, certains effets secondaires de chimiothérapie, les contractions incontrôlées de sclérose en plaque, certaines pathologies du système nerveux central, et les soins palliatifs.
Il s’agit d’une expérimentation, un « test en situation réelle ». L’ANSM a donné son accord le 11 juillet dernier, suite à l’avis positif du Comité Scientifique Spécialisé Temporaire (CSST)[1], créé en septembre 2018 pour évaluer la pertinence du cannabis « dans le traitement de certains pathologies ou pour soulager certains symptômes ».
Le CSST a recommandé que ces prescriptions spéciales soient effectuées par des médecins volontaires et spécialement formés, exerçant uniquement dans des « centres de référence ».
D’ici 2020, des modifications devront être apportées au Code de la Santé publique, qui règlemente notamment la possession et la commercialisation des substances stupéfiantes.
[1] Le CSST est un comité de treize spécialistes présidé par le psychiatre et pharmacologue Nicolas Authier.
Pourquoi Docteur, Thierry Borsa (11/07/2019) – Le cannabis thérapeutique expérimenté dès 2020