La présidente du Brésil, Dilma Roussef, a promulgué, jeudi 1er août, une loi rendant obligatoire, dans hôpitaux publics, le traitement des femmes victimes de violences sexuelles et prévoyant la “prévention de la grossesse“. Pour les députés catholiques et évangéliques et la Conférence nationale du Brésil (CNBB), l’imprécision de la loi “ouvre […] la porte à une légalisation plus large de l’avortement“.
Au Brésil, l’avortement “est déjà autorisé en cas de viol, jusqu’à huit semaines de grossesse, quand le foetus présente une malformation congénitale sévère et qu’il ne survivra pas à la naissance, ou quand la vie de la mère est en danger“.
Pour la CNBB, deux articles de la nouvelle loi auraient dû être abrogés en raison de leur “imprécision” qui peut mener à une “mauvaise interprétation” et “faciliter l’avortement“. Pour Dom Antonio Augusto, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Rio de Janeiro, l’imprécision de la notion de “violence sexuelle” “est une porte ouverte à n’importe quel motif pour avoir recours à l’avortement, au-delà du viol“. En outre, précise le quotidien La Croix, la loi “oblige les hôpitaux publics à garantir aux femmes victimes de violences sexuelles […] les moyens d’éviter une grossesse non désirée“. Pour l’Eglise catholique, cette loi “est un premier pas vers une dépénalisation élargie de l’avortement“.
La Croix (Aglaé de Chalus) 05/08/2013 – radiovaticana.va 02/08/2013 – news.va 02/08/2013