Le 7eme programme-cadre de recherche européen et les embryons

Publié le 17 Jan, 2007

Suite à l’adoption finale du 7ème programme-cadre de recherche (PCR) le 18 décembre et de ses programmes spécifiques de recherche, le 20 décembre, la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne (COMECE) regrette ne pas pouvoir se réjouir. La COMECE ne comprend pas les raisons qui ont poussé les Institutions européennes à accorder un financement communautaire à la recherche sur les embryons humains, alors que celle-ci est très controversée et interdite dans plusieurs pays européens. L’Union européenne (UE) devrait concentrer ses efforts communs de recherche sur des "priorités communes" des pays et qui "n’outragent pas les convictions profondément ancrées concernant l’inviolabilité de la vie humaine".

Mrg Noël Treanor, Secrétaire général de la COMECE, revient ensuite sur le processus d’adoption du 7ème programme cadre de recherche. Il rappelle que cinq états membres s’y sont opposés : l’Autriche, la Lituanie, Malte, la Pologne et la Slovaquie et le vote a montré de profonds désaccords entre les eurodéputés. De nombreux eurodéputés ont soutenu un amendement selon lequel aucun financement communautaire ne serait alloué aux projets de recherche impliquant la destruction d’embryons humains et l’utilisation de cellules souches embryonnaires humaines. Mais cet amendement n’a pas été retenu, faute de majorité. Un amendement de compromis politique a ensuite été voté, proposant que le financement communautaire se limite aux programmes de recherche sur des lignées de cellules souches embryonnaires humaines créées avant une date précise révolue. Cet amendement n’a pas été non plus maintenu.

La COMECE indique qu’elle "prend acte" de la déclaration de la Commission européenne du 24 juillet 2006 (cf. Synthèse de presse du 26/07/06). Dans cette déclaration, la Commission s’engageait notamment à ne financer aucun projet de recherche "supposant la destruction d’embryons humains, y compris dans le but d’obtenir des cellules souches", même si elle n’excluait pas le financement par l’UE "d’étapes ultérieures recourant à des cellules souches embryonnaires humaines". Pour la COMECE, "il est évident (…) que la déclaration de la Commission a été rédigée dans le souci que la politique européenne de la recherche n’incite pas à la destruction d’embryons humains" et que cette déclaration ne considère comme envisageable seulement la recherche sur "les lignes de cellules souches embryonnaires humaines existantes au moment de l’adoption du Programme-cadre". "Toute autre interprétation devrait être considérée comme contradictoire ou trompeuse", conclue la COMECE.

comece.org 22/12/06

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