Dans certains pays qui interdisent l’euthanasie ou le suicide assisté, la pratique d’arrêt d’alimentation et d’hydratation est considérée comme « éthiquement et légalement accessible ». Mais un article paru dans BMC Medicine apparente cette pratique au suicide assisté « au moins dans certain cas ». L’un des auteurs, Ralf J Jox de l’université de Munich explique que l’arrêt d’alimentation et d’hydratation comporte non seulement l’intention de provoquer la mort, mais la provoque effectivement. Aussi, un médecin qui la pratique ou l’encourage se fait « instrument de la mort de ses patients », car la mort ne se produirait pas sans eux. Par conséquent, la position largement répandue y compris au sein des sociétés de soins palliatifs de désapprouver le suicide assisté, mais d’approuver l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation est « incohérente », estiment les auteurs.
Bioedge, Xavier Symons (4/11/2017)