L’appel d’une famille canadienne : « Dites non à l’euthanasie ! »

Publié le 16 Déc, 2015

L’euthanasie est, à ce jour, illégale au Canada, mais la question fait débat puisque la loi autorisant le suicide assisté au Québec est entrée en vigueur le 10 décembre (cf. Gènéthique du 10 décembre 2015). Avant l’adoption de cette loi, « la Commission des droits de la personnes et des droits de la jeunesse du Québec a recommandé d’étendre l’euthanasie aux enfants » et « un rapport publié récemment par un groupe consultatif de l’Ontario ne recommande aucune limite d’âge ».

 

Face à ces mesures « dangereuses », Sylvain, Sherley et leur fille de 5 ans Jolyanne demandent au Premier Ministre du Canada de ne pas appuyer l’euthanasie, « pour le bien des familles ». Eux même ont du faire face à des pressions multiples : celle des médecins pour avorter de Jolyanne suite à un diagnostic erroné de trisomie 21 pendant la grossesse, puis pour « débrancher » Sherley, qui était dans le coma. Ils supplient le Premier Ministre de dire non à l’euthanasie, et développent plusieurs raisons :

 

  1. « l’euthanasie n’est pas un soin médical,
  2. l’euthanasie est contraire au code de conduite des médecins, qui interdit à un médecin de mettre fin volontairement à la vie d’une personne même si celle-ci le demande,
  3. une personne atteinte d’une maladie grave est souvent déprimée et son jugement peut en être obscurci,
  4. il y a des pressions financières et sociales,
  5. les diagnostics médicaux peuvent être erronés,
  6. il peut aussi y avoir des erreurs dans les pronostics, c’est-à-dire, quant à l’issue prévue d’une maladie ou d’une affection,
  7. Les critères pour l’euthanasie finissent toujours par s’étendre des adultes aux enfants, des personnes atteintes de maladies graves à celles souffrant seulement d’affections sérieuses, et des personnes qui souffrent physiquement à celles qui vivent uniquement une dépression,
  8. les soins palliatifs atténuent les douleurs et la souffrance sans mettre un terme à la vie d’une personne prématurément, mais ils ne sont malheureusement pas accessibles pour la plupart des Canadiens. Il n’y a donc pas de libre choix ». 

 

Newswire (16/12/2015)

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