L’Agence de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (ANSES), a récemment rendu public un nouveau rapport, dans lequelle elle confirme les risques sanitaires du bisphénol A. Elle y précise que “le bisphénol A (BPA) présente des risques potentiel pour la santé, même à faible doses, notamment pour l’enfant à naître“.
Marc Mortueux, directeur de l’ANSES, déclare que “pour la première fois, l’ANSES livre une estimation précise des expositions réelles de la population au BPA par voie alimentaire, par inhalation, et par voie cutanée (contact avec le papier termique des tickets)“. Pour réaliser son rapport, l’agence a étudié près de 300 types d’aliments, soit 20 000 produits, comme les boîtes de conserves ou encore les bonbonnes de polycarbonate. Du BPA a en outre été identifié dans les produits de la mer, la viande et les abats, sans toutefois pouvoir l’expliquer.
Dans son rapport, l’ANSES a défini 4 “niveaux de preuves“: effets avérés, suspectés, controversés, ou non renseignés. In fine, 4 types d’effets critiques ont été identifiés: sur le cerveau et le comportement, l’appareil reproducteur femelle, le métabolisme et l’obésité, et la glande mammaire. Pour chacun de ces types, “l’agence a produit des repères toxicologiques d’effet, c’est-à-dire une dose interne […] au-delà de laquelle le risque existe“.
Selon les experts, “les 3 premiers types d’effets sont négligeables“. En revanche, ont été constaté des dépassements du repère toxicologique établi pour la glande mammaire. Dominique Gombert, directeur de l’évaluation des risques affirme qu’ “il y a un risque de modification cellulaire de la glande mammaire de l’enfant à naître, qui la rend vulnérable et peut provoquer ultérieurement des tumeurs“.
Lequotidiendumedecin.fr (Coline Garré) 09/04/13
