L’Agence de Biomédecine (ABM) publie une brochure pour sensibiliser les professionnels de santé au don d’ovocytes et les accompagner « lors des campagnes de communication de sensibilisation sur le don de gamètes ». Elle a été élaborée par les sociétés savantes et les organismes professionnels concernés[1], c’est-à-dire par des partenaires parties prenantes de l’activité de PMA.
En 2014, 501 donneuses ont contribué à la naissance de 239 enfants. Mais pour les 501 donneuses, entre 5 et 10 ovocytes (le prélèvement peut exceptionnellement aller jusqu’à 50 ovocytes) sont prélevés.
Avec 40% de donneuses supplémentaire entre 2010 et 2014, le nombre de donneuse a augmenté de façon significative. Une progression qui « reste insuffisante » selon l’Agence – les délais d’attentes peuvent durer plusieurs années – qui souhaite que les centres d’AMP prennent « en charge tous les couples en attente ». En 2015 et 2016, l’ABM a mené des campagnes pour stimuler les dons d’ovocytes : un cadeau à offrir, comme un autre (cf. Une campagne inquiétante qui banalise le don de gamètes (1/2) et Une campagne « opaque » sur les enjeux du don de gamètes (2/2) ).
Enfin, les résultats des procréations médicalement assistés ne sont pas à la hauteur des sacrifices consentis et le nombre de naissances obtenues par ces techniques demeure très faible. Les avantages de la PMA seraient-ils uniquement du côté des profits pour ce qui est en passe de devenir une industrie de la reproduction ?
Pour aller plus loin :
L’ABM publie en toute discrétion les mauvais résultats constants de la PMA
[1] Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF), la Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale (FNCGM), le Collège National des Sages-Femmes (CNSF), le Groupe d’Etudes pour le Don d’Ovocytes (GEDO) et la Fédération française des Centres d’Etudes et de Conservation des Oeufs et du Sperme humains (CECOS).
[2] Un bref paragraphe de la brochure est consacré aux risques de complications qui existent « dans certains cas » et l’ABM indique qu’« aucune conséquence à long terme des traitements liés au don d’ovocytes n’a été rapportée à ce jour. Ils ne diminuent pas les chances de grossesse ultérieure et n’avancent pas l’âge de la ménopause ».