Diane Pretty, cette britannique gravement atteinte d’une maladie incurable, continue ses démarches pour obtenir le droit d’être euthanasiée par son mari. (cf. revue de presse du 19/10/2001 et 30/11/2001). Cette dernière souhaite que son mari l’aide à se suicider, mais le Ministère public a d’ores et déjà rejeté sa demande qui vise à obtenir la garantie que son mari ne sera pas poursuivi. C’est maintenant au tour de la Cour européenne des Droits de l’Homme d’examiner cette requête le 19 mars prochain.
Diane Pretty soutient qu’il appartient à chaque individu de décider s’il veut vivre et que le droit de mourir, corollaire du droit à la vie, doit pouvoir être garanti.
Elle estime que l’article 8 de la Convention, relatif au droit au respect de la vie privée et familiale reconnaît le droit à l’autodétermination et elle invoque l’article 9, relatif à la liberté de conscience, pour souligner que le refus de donner son consentement au suicide assisté constitue une atteinte au droit d’exprimer ses convictions.
Enfin par l’article 14, elle estime que l’interdiction frappant le suicide assisté constitue une discrimination à l’égard des personnes ne pouvant agir sans aide.
Net-Iris.com 04/03/2002