Ses réponses sont prudentes. En effet, les documents ne sont pas signés par l’Académie mais par les présidents des groupes de travail : Pr Pierre Jouannet pour la PMA et Pr Roger Henrion pour la GPA.
Sur la PMA, l’Académie ne prend pas position (Cf. Synthèse Gènéthique du 28 mai 2014).
Sur la GPA, l’Académie rappelle qu’elle s’y était opposée en 2009 et le groupe de travail du Pr Henrion semble renouveler cette position, après avoir pesé le pour et le contre. Les arguments opposés se fondent sur les “risques encourus par la mère (grossesse, hémorragie de la naissance, microchimérisme) et l’enfant (l’épigénétisme)”, ainsi que sur les publications de pédopsychiatres français au sujet de l’importance de la différence des sexes. Entrent en compte aussi des arguments éthiques : “l’atteinte au statut de la maternité, la mutation bioéthique (d’une indication médicale à sociétale), la commercialisation du corps humain, l’asservissement de la femme ou encore les choix financiers que l’ouverture de la GPA impliquerait pour la société”. Elle conclut sur les “interrogations graves” suscitées par ce sujet et insiste sur la nécessité du suivi pour les enfants dans le cas où la GPA serait autorisée à l’avenir.
Le Quotidien du médecin (Coline Garré) 2/06/2014 – Parents.fr (Chloé Margueritte) 28/05/2014