Le Dr. Joëlle Belaisch-Allart, gynéchologue-obstétricien, vice présidente du Collège national des Gynéchologues et Obstétriciens Français (CNGOF), donne son avis sur les techniques de procréation médicalement assistée qui pourraient aider les femmes qui désirent une grossesse tardivement ou sont privées d’utérus.
Partant du principe que les femmes de plus de 35 ans songeant à avoir un enfant sont de plus en plus nombreuses, que la plupart rencontrent des problèmes de fertilité et se lancent dans le “parcours du combattant” de la FIV, le CNGOF est d’avis d’autoriser “l’auto-conservation d’ovocytes pour raisons sociétales” (Synthèse de presse Gènéthique du 13 décembre 2012) . Cette méthode est aujourd’hui utilisée en France pour “raisons médicales” (cancers,…). Il s’agit là de permettre aux femmes d’environ 35 ans de conserver leurs ovocytes en cas d’infertilité plus tard. La Fédération des centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humains (Cecos) juge pour sa part que l’auto-conservation pour “convenance personnelle” est “prématurée” et “non pertinente à ce jour” car cette méthode favoriserait les grossesses tardives.
Pour le Dr. Joëlle Belaisch-Allart, la gestation pour autrui (GPA) constitue une autre méthode d’aide à la procréation et y est par conséquent favorable. La GPA permettrait d’éviter aux femmes privées d’utérus une opération dangereuse.
Le Quotidien du médecin (Hélia Hakimi-Prévot) 6/03/2014