En Suisse, le Conseil des Etats (Sénat) a adopté hier une motion de la socialiste Pascale Bruderer, réclamant un durcissement des exigences en matière de diagnostics prénataux afin d’exclure les avortements sélectifs selon le sexe de l’enfant à naître.
Les tests prénataux, réalisés avant la 12ème semaine de grossesse, qui permettent de détecter des anomalies –“ils visent d’abord à déceler la trisomie 21”-, permettent aussi de connaître le sexe de l’enfant. Le délai légal de l’IVG étant respecté, les partisans de ce texte craignent les pratiques d’IVG pour des motifs dissimulés. Pour les autres, une législation en la matière n’est pas réaliste compte tenu du fait que les tests non invasifs effectués dès la 9ème semaine (DPNI) sont réalisés à l’étranger, ce qui complique la mise en place d’une règlementation.
La Conseil national (Assemblée Nationale) doit encore se prononcer. Le Conseil fédéral (Gouvernement) a fait savoir qu’il était prêt à lancer une réflexion à ce sujet sans pour autant promettre que cette réflexion se solderait par une législation.
Tribune de Genève 16/09/2014 – RTS Info 16/09/2014