La Suisse ouvre de nouveau le débat sur le consentement présumé au don d’organes

Publié le 10 Sep, 2017

La Fondation Swisstransplant a annoncé samedi à l’occasion de la journée européenne du don d’organes son soutien à l’initiative populaire[1] qui propose de passer au système de consentement présumé. L’initiative sera lancée mi-octobre. « Sans attendre de savoir si elle aboutit », Swisstransplant veut établir d’ici un an un registre national de donneurs d’organes.

 

La loi suisse en vigueur « prévoit un consentement informé, qui oblige chaque donneur à manifester pro-activement avec une carte sa volonté de céder ses organes ». Plusieurs tentatives de passage au consentement présumé ont échoué, la dernière datant de 2015 (cf. Don d’organes : la Suisse opposée au consentement présumé). Mais la Suisse demeure « dans le dernier tiers des pays européens pour le don d’organes », et en deux ans « le taux est même passé de 17 donneurs pour un million d’habitants à 13,3 » ; la liste des patients en attente de greffe comportent trois fois plus de personnes que celle des donneurs déclarés.  

 

Toutefois pour Philippe Morel, vice-président de Swisstransplant, le consentement présumé « ne suffira pas à améliorer la situation ». S’appuyant sur l’exemple espagnol (cf. L’Espagne détient le record en matière de don d’organes), il « souhaite que deux équipes médicales distinctes constatent le décès du donneur et s’occupent du prélèvement des organes ». Un dispositif qui réclamera des ressources supplémentaires, mais celles-ci seront compensées assure-t-il : « une greffe coûte 50 000 francs alors que les soins pour une insuffisance rénale revient à 60 000 francs par an ».

 

[1] En Suisse, l’initiative populaire est un droit qui permet à un nombre donné de citoyens de proposer qu’un texte soit soumis en votation populaire.

Tribune de Genève (9/09/2017)

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