Face à la mort de son patient, le médecin est souvent confronté à une grande solitude. Celle-ci est multifactorielle.
Il y a d’abord la solitude du savoir : le médecin a connaissance de la mort prochaine de son patient que lui même ne connaît pas. Le deuxième temps de solitude est celui de la décision. Puis il y a ensuite la solitude de la parole où le « sujet soignant » parle de la mort avec le malade et sa famille. Enfin il y a la solitude lié au sentiment d’impuissance au moment de la mort elle même.
Par ailleurs, le Pr Catherine Leport de l’hôpital Bichat rappelle que c’est pendant cette phase terminale que le médecin doit rejoindre le malade dans sa solitude. Le médecin peut se former à ce rôle pour l’assumer.
Il doit d’abord reconnaître la souffrance physique et psychologique du malade mais aussi sa détresse spirituelle. Au niveau thérapeutique, son rôle est également primordial et la plupart d’entre eux soulignent l’importance de l’accompagnement par des bénévoles. Les infirmières et les aides soignantes sont elles aussi confrontées à cette solitude.
Des solutions peuvent être trouvées dans un travail d’équipe et une formation adéquat
Le Quotidien du Médecin (Astrid Charley Labouche) 19/03/02