Il y a 20 ans, l’Inde adoptait une loi interdisant de déterminer le sexe avant la naissance pour prévenir les nombreux avortements sélectifs à l’encontre des filles. Cependant, la législation ne semble pas être appliquée. Un récent rapport de l’UNICEF précise que depuis 2007, l’Inde a perdu plus de 10 millions de filles en raison des avortements sélectifs.
Ce jeudi 17 juillet, la Cour suprême du pays a demandé aux Etats de rédiger un rapport expliquant la manière dont ils tentent de faire appliquer la législation visant à stopper les avortements de foetus féminins. Afin d’effectuer un bilan des pratiques, la prochaine audience de la Cour surprême sur ce sujet aura lieu le 16 septembre prochain.
Après l’Inde qui tente de prévenir les avortement selectif, il semble que l’Asie en général soit une région dans laquelle la sélection selon le sexe soit une pratique courante. En effet, la Thaïlande est aujourd’hui une des principales destinations – outre les Etats-Unis et l’Afrique du Sud – choisie par les femmes asiatiques pour sélectionner le sexe de leur enfant dans le cadre d’une fécondation in vitro.
Selon Alfred Siu Wing-Fung, un des nombreux agents touristiques spécialisé dans la santé, cette pratique concernerait environ 200 couples chinois par an. Il estime également à environ 10 000 le nombre de cyles réalisés à Bangkok l’année dernière afin de sélectionner le sexe, pour un coût de 15 000 euros par traitement. Il ajoute que la plupart des équipements et médicaments sont importés et que très souvent, médecins et infirmières sont formés à l’étranger.
Le conseil médical thailandais tente actuellement de faire campagne pour interdire une telle pratique. Cependant, le projet est loin d’être une priorité pour le gouvernement en raison de l’instabilité politique qui agite le pays.
ucanews.com (Swati Deb) 18/07/2014 – Bioedge (Xavier Simons) 18/07/2014