En France, « les donneurs de sang ne sont pas rémunérés car le corps humain n’est pas une marchandise », explique François Toujas, président de l’Etablissement français du sang humain. Il rappelle les valeurs éthiques du don du sang : « l’anonymat, le volontariat, le non-profit et le bénévolat », qui garantissent l’expression du consentement et souligne que depuis de nombreuses années, la législation interdit de faire commerce de son corps.
Aussi, François Toujas réagit aux pressions visant à la rémunération des donneurs, qu’il estime être « un catalyseur favorisant la marchandisation des corps (organes, cellules souches…) », incompatible de surcroit avec la sécurité des donneurs et celle des receveurs. Pour lui, « penser que l’on peut posséder, acheter ou vendre le corps humain est une conception surannée, datant d’une époque révolue ».
Le Nouvel Economiste (01/06/2018)