Marie-Thérèse Boisseau présente aujourd’hui l’avant projet de loi qui doit moderniser le texte fondateur de la prise en charge du handicap de 1975. Le gouvernement souhaite le faire adopter par le Parlement en 2004.
La réforme a pour but de concrétiser l’égalité des droits et des chances quelle que soit la nature du handicap, de créer les conditions d’une pleine participation à la vie sociale et un exercice à part entière de la citoyenneté, de mettre en avant les droits des accidentés de la vie reconnus par le législateur mais qui restent souvent lettre morte.
Ce texte se décline en 3 axes :
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Le premier vise à garantir en toute circonstance le libre choix du projet de vie du handicapé et de son entourage, grâce à un revenu d’existence assurant une vie autonome digne et au “droit à compensation”.
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Le second vise à promouvoir une participation effective et entière à la vie sociale par le biais du principe d’accessibilité généralisée. Cela touche l’emploi, la scolarisation, les transports, le bâti, la culture ou les loisirs.
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Rappelons que sur 250 000 enfants et adolescents malades ou handicapés, 100 000 sont scolarisés normalement à temps complet ou partiel, 120 000 sont accueillis en établissement spécialisé, 13 000 sont scolarisés à l’hôpital par le CNED et plusieurs milliers vivent à domicile faute de solution.
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Enfin, le troisième axe du projet consiste à placer la personne malade ou handicapée au coeur des dispositifs mis à sa disposition.
De 2004 à 2008, 850 millions d’euros seront alloués annuellement aux 847 000 handicapés. Par ailleurs, dès l’année prochaine, le nombre de places en Centres d’Aide par le Travail (CAT) et en maisons d’accueil spécialisées sera augmenté.
Le Quotidien du Medecin ( Philippe Roy) 08/12/03 – Le Nouvel Observateur 10/12/03