L’utilisation de tissu de fœtus avortés suscite depuis quelques mois le débat aux Etats Unis (cf. Gènéthique du 15 juillet 2015). La revue Nature publie aujourd’hui un article où il prétend donner « la vérité » sur ces recherches controversées.
A l’aide des données de l’année 2014 du NIH[1], dix huit chercheurs ont été identifiés, dirigeant des projets de recherche utilisant des fœtus avortés. Sur les dix huit contactés, seuls deux chercheurs ont accepté de répondre aux questions de Nature. Ils invoquent leur bon droit, puisque la loi leur permet d’obtenir et d’utiliser les tissus fœtaux.
En 2014, le NIH a financé 164 projets utilisant des tissus de fœtus avortés, pour un montant de 76 millions de dollars. Le NIH finance en outre la recherche sur les cellules souches embryonnaires à hauteur de 150 millions de dollars (27,9 billions de dollars sont dépensés pour la recherche dans son ensemble). Au Royaume Uni, les cinq projets de 2015 utilisant des tissus fœtaux sont financés à hauteur de 1,9 million de dollars.
Les recherches visent à trouver un traitement pour des maladies infectieuses (VIH), les maladies de la rétine, ou à étudier le développement fœtal. Or « d’autres modèles et techniques peuvent être utilisées », cette recherche est « obsolète», déclare David Prentice, directeur de recherche à l’Institut Charlotte Lozier (Washington) ; « il y a des alternatives meilleures, honnêtes et fructueuses », insiste-t-il.
[1] National Institute of Health.
Nature (9/12/2015)