D‘après une étude américaine, la France serait parmi les pays les moins performants en matière de recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines. Selon Aaron Levine, maître de conférence à l’institut de technologie de Géorgie et auteur de cette étude, ce retard s’expliquerait par la nature restrictive des lois qui encadrent la recherche sur l’embryon.
Pour certains scientifiques français, ce retard ne s’explique pas seulement par les aspects réglementaires mais aussi par la politique gouvernementale. Ils dénoncent l’absence de programmes nationaux incitant les chercheurs à se lancer dans l’étude des cellules souches embryonnaires humaines.
Pour Philippe Menasché, chirurgien cardiaque à l’hôpital européen Georges-Pompidou et directeur de l’unité INSERM thérapie cellulaire en pathologie cardio-vasculaire, "il faut une loi autorisant une fois pour toute la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Cette loi prévoirait évidemment que les recherches soient encadrées et suivies de manière très stricte par l’Agence de la biomédecine".
Par ailleurs, il existe à présent 4 lignées de cellules souches embryonnaires françaises. Si l’une existe depuis l’année dernière, les trois autres viennent d’être produites à l’Institut de recherche en biothérapie de Montpellier.
NDLR : Rappelons qu’il n’existe aucun essai clinique humain dans le monde avec les cellules souches embryonnaires à la différence des cellules souches adultes.
Le Quotidien du Médecin (Elodie Biet) 10/07/08