La Conférence épiscopale espagnole a vivement réagi à la naissance du premier bébé-médicament en Espagne (cf. Synthèse de presse du 15/10/08). Elle a rappelé qu’il est légitime de chercher les moyens qui permettent de soigner une maladie, mais sans avoir recours pour cela à des pratiques supposant la "mort de quelqu’un".
Les évêques regrettent que les medias aient communiqué sur l’heureuse nouvelle de la naissance d’un enfant et la possibilité que cette naissance puisse guérir la maladie de son frère en omettant de dire que cette naissance "suppose l’élimination des embryons malades et éventuellement de ceux qui, bien que sains, n’étaient pas génétiquement compatibles". "Cette naissance", ajoutent-ils "a été accompagnée de la destruction d’autres personnes, ses frères, lesquels ont été privés du droit fondamental à la vie".
Les évêques rappellent que la destruction des embryons viole "la dignité et le respect absolu que chaque personne mérite en soi, au delà de toute considération utilitariste".
"Le fait heureux de la naissance d’un enfant sain ne saurait justifier l’instrumentalisation à laquelle il a été soumis et ne suffit pas pour présenter comme un progrès la pratique eugénique qui a supposé la destruction de ses frères générés in vitro", concluent-ils.
Zenit 20/10/08