La pilule contraceptive, symbole “trompeur” de la liberté des femmes

Publié le 24 Jan, 2013

 En pleine polémique sur la pilule, objet de scandales sanitaires, l’hebdomadaire Famille Chrétienne s’intéresse à ce mode de contraception, dont il est possible de s’affranchir en passant par une "formation des jeunes". 
A ce sujet, l’hebdomadaire a interviewé le Dr Gwénola Dubrule qui explique que "lorsqu’elle exerçait dans son cabinet à la campagne, […] [elle] se souvient [avoir] reçu des jeunes filles de 13 ans qui voulaient prendre la pilule. Avant même d’avoir un petit ami". Elle ajoute que la plupart du temps, les jeunes filles étaient accompagnées de leurs mamans "qui considéraient cela comme un rite de passage : leur enfant devenait adulte". Constatant que ces "décisions […] n’étaient pas toujours précédées d’une réflexion approfondie", le Dr Dubrule "prenait [alors] le temps d’expliquer à la mère et à la fille que la pilule est un médicament, qui a des effets secondaires", une chose que "beaucoup de jeunes n’ont pas intégré". A ce titre, France, une jeune fille de 17 ans précise: "en quatrième, on nous présente toutes les méthodes de contraception. […] Mais je n’ai pas souvenir que mon professeur de SVT nous ait dit qu’elle pouvait provoquer des effets indésirables. Je n’avais pas compris que c’était un médicament". Enfin, elle précise qu’ "autour d’elle, beaucoup de copines prennent la pilule, parcequ’elles ont des boutons ou des règles douloureuses: ‘ça semble naturel’ ".

Mais, poursuit l’hebdomadaire, "à défaut de pression, il est sans doute plus juste de parler de mauvaise information sur ce sujet". Céline Lavaste, médecin généraliste qui a rédigé une thèse sur les méthodes naturelles de planification familiale, explique que "cette ignorance est politique, idéologique, historique. Or si ce moyen de contraception a longtemps été présenté comme libérateur, beaucoup de femmes s’en détournent aujourd’hui". 
Ainsi, "c’est en constatant les effets désastreux de cette désinformation (en 2004 il y a eu 13 400 avortements pratiqués avant les 18 ans de la mère) que Gwénola Dubrule est devenue formatrice TeenStar", une "pédagogie [qui] encourage les adolescents à s’émerveiller de leur corps et à en écouter le langage". Marie, 16 ans, a suivi cette formation en 3è et précise: "Cela m’a permis de me poser les bonnes questions, de réfléchir à l’acte sexuel, aux méthodes de contraception. J’assume des valeurs qui sont les miennes". Pour Céline Lavaste, "il est essentiel que l’éducation à la connaissance de soi commence dès le plus jeune âge". Elle ajoute: "ma dernière fille a 3 ans et elle sait que la femme a des cycles, elle a déjà vu des serviettes hygiéniques. Lorsqu’ils sont jeunes, les enfants ne sont pas entravés par leur pudeur et ils comprennent beaucoup de choses". Confirmant les propos de Céline Lavaste, le Dr Gwénola Dubrule précise que "certains parents peuvent être réticents à aborder ces sujets intimes avec leurs enfants, mais ‘à 18 ans, il est déjà trop tard pour éduquer les jeunes filles". Pour le Dr Dubrule, "la formation doit intervenir en amont!". 


 Famille Chrétienne (Ariane Lecointre-Cloix) 26/01/13

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