De nouveaux chiffres publiés par l’ONU montrent que le nombre de femmes qui meurent pendant la grossesse et l’accouchement a diminué de plus d’un tiers depuis l’an 2000. La baisse se situe en deçà des objectifs mondiaux de développement durable qui ont fixé le nombre de décès à 70 pour 100 000 naissances vivantes d’ici 2030.
Les chiffres publiés jeudi montrent qu’en 2017, 295 000 femmes sont décédées des complications de la grossesse et de l’accouchement, contre 451 000 au début du siècle. A l’échelle mondiale, le taux de mortalité maternelle, le nombre de décès pour 100 000 naissances vivantes, s’établit désormais à 211, contre 342 en 2000.
« Toutes les 11 secondes, une naissance est une tragédie familiale », a déclaré Henrietta Fore, directrice exécutive de l’Unicef, avant d’ajouter : « Une paire de mains expertes pour aider les mères et les nouveau-nés au moment de l’accouchement, ainsi que de l’eau propre, une nutrition adéquate, des médicaments de base et des vaccins, peuvent faire la différence ».
Depuis 2015, date à laquelle les objectifs du millénaire pour le développement ont été adoptés, les progrès ont été lents, notamment dans les 10 pays où les taux sont les plus élevés.
L’ONU a reconnu que la collecte de données précises demeurait un défi dans les pays où les systèmes de notification sont inadéquats, estimant que certains « chiffres réels sont susceptibles d’être plus élevés ».
Jeudi, l’ONU a également publié des données montrant que les décès d’enfants ont été réduits de près de moitié entre 1990 et 2018. Le nombre total de décès d’enfants de moins de cinq ans est tombé à 5,3 millions en 2018, contre 12,5 millions en 1990.
The Guardian, Liz Ford (19/09/2019) – Number of women dying in childbirth way off track to meet worldwide targets