La mort de Noa Pothoven la semaine dernière a « entraîné un bond des demandes d’euthanasie émanant de l’étranger dans la seule clinique des Pays-Bas à proposer cette pratique ». Ainsi, le téléphone de la « clinique de fin de vie » sollicité par Noa l’an dernier « n’a cessé de sonner » : « Habituellement, nous recevons une ou deux requêtes par semaine de l’étranger pour une euthanasie », explique Elke Swart, porte-parole de la clinique. Jeudi, « il y en a eu 25 ».
Aux Pays-Bas, l’euthanasie a été légalisée en 2002, en cas de « souffrance insupportable et sans perspective d’amélioration » attestée par deux médecins. La « clinique de la fin de vie », Levenseindekliniek, a elle ouvert en 2012, mais n’a « jamais ciblé un tourisme de l’euthanasie » selon son directeur. Elle est « la seule institution néerlandaise à pratiquer l’euthanasie » par le biais d’ « un réseau de 140 médecins et infirmiers qualifiés répartis dans le pays ». Depuis sa création, l’établissement « a reçu 12.000 à 13.000 demandes d’euthanasie, dont environ 3.500 ont été acceptées ».
Pour aller plus loin :
Aux Pays-Bas, Noa Pothoven n’a pas été euthanasiée, elle est morte de faim et de soif
AFP (08/06/2019)