En mai 2012, des chercheurs britanniques ont découvert un gène "indispensable à la maturation des spermatozoïdes" et dont la régulation pourrait donner lieu à la mise au point d’une "pilule contraceptive pour les hommes, non hormonale" (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 29/05/12).
Une nouvelles étude, publiée dans la revue médicale Cell, révèle que des chercheurs américains auraient "découvert […] un composé qui inhibe[rait] la production de spermatozoïdes sans perturber la production d’hormone mâles".
James Bradner, de l’Institut du cancer Dana-Farber à Boston et directeur de l’étude, explique que "la substance [la molécule JQ1] produit une diminution rapide et réversible du nombre et de la motilité des spermatozoïdes, avec des effets déterminants sur la fertilité".
Pour réaliser leur étude, les chercheurs ont procédé à des "injections quotidiennes de 50 à 100 mg/kg de la molécule JQ1 – qui inhibe la protéine BRDT impliquée dans la spermatogenèse – pendant 6 semaines" et auraient abouti "à un contraceptif total chez les souris mâles traitées".
Si "après l’arrêt du traitement, la fertilité est retournée à la normale en moyenne au bout de trois à six mois, selon les doses reçues", la mise au point de la pilule masculine n’est pas sans poser problème. En effet, "les testicules ont une double fonction de production des spermatozoïdes, mais aussi des hormones masculines, responsables des caractéristiques viriles (voix, pilosité)". La difficulté consiste donc à "stopper uniquement la première et de manière temporaire".
Le Figaro.fr 16/08/12 – AFP 16/08/12 – 20minutes.fr 17/08/12 – Le Monde (Sandrine Cabut) 18/08/12 – Libération (Willy Le Devin) 21/08/12 – Le quotidien du médecin.fr (Dr Béatrice Vuaille) 20/08/12 – Le Generaliste.fr 20/08/12