Trois membres du Center for Genetics and Society, basé en Californie, ont publié dans Open Global Rights une critique sévère des pratiques aboutissant à une modification du génome.
Marcy Darnovsky, Leah Lowthrop et Katie Hasson soutiennent que changer le génome « violerait la dignité humaine, un concept au cœur des droits de l’homme ».
Ils rappellent que les droits de l’homme ont interdit expressément ces pratiques, bien avant qu’elles ne soient techniquement réalisables. Pour eux, les justifications médicales de la modification du génome humain sont insuffisantes et la tentation de «renforcer» les générations futures est foncièrement dangereuse.
« Notre désir d’améliorer la condition humaine nous éloigne des avancées des droits de l’homme, que nous savons nécessaires pour que les individus, les sociétés et l’humanité prospèrent ».
Ils demandent, au vu des rapides développements de la science, que la communauté mondiale, peut-être sous les auspices de l’ONU, réaffirme les accords existants et interdise clairement les manipulations dangereuses pour la reproduction de l’homme et contraires à l’éthique.
BioEdge, Michael Cook (04/3/2018)