La loi sur la fin de vie : 1 an de mise en pratique

Publié le 11 Avr, 2006

La Loi Léonetti sur la fin de vie a été votée le 22 avril 2005, rappelle Le Quotidien du Médecin qui à cette occasion retrace les grands principes de la loi. 

Cette loi conforte deux grands principes affirmés dans la loi du 4 mars 2002 relatif aux droits des malades : les respect de l’autonomie du malade, qui peut refuser tout traitement même s’il n’est pas en fin de vie, et le respect de sa dignité.  Le refus de l’acharnement thérapeutique est confirmé : lorsque les actes médicaux "apparaissent inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris".

Pour le Pr Louis Puybasset, responsable de l’unité de neuroanesthésie-réanimation de la Pitié-Salpêtrière, cette loi a trois vertus :
– elle oblige les médecins à faire "un effort de rationalisation des soins",
– elle préserve la liberté du malade conscient,
– elle fixe la place des soignants et des familles dans la prise de décisions des modalités de limitation des traitements chez les patients hors d’état d’exprimer leur volonté.

Sur l’arrêt total de l’alimentation et de l’hydratation artificielle, le Pr Puybasset explique qu’"il faut singulièrement manquer d’expérience de la fin de vie pour affirmer qu’on laisse les patients tétraplégiques ou au stade terminal de maladies neurologiques graves mourir de faim et de soif. Ces patients vont mourir de l’évolution ultime de leur maladie : ils ne mourront pas abandonnés mais entourés et soulagés dans une logique de soins palliatifs".

Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendhal) 11/04/06

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