La HFEA, autorité britannique de la fertilisation humaine et de l’embryologie, a reçu la semaine dernière la demande d’un scientifique qui souhaite manipuler génétiquement des embryons humains pour ses recherches. « C’est la première demande à notre connaissance » a déclaré le porte parole de la HFEA.[1]
Il s’agit du scientifique Francis Crick de l’Institut de Londres. Ses recherches visent à « étudier les gènes en jeu lors du développement des cellules qui formeront le placenta », dans l’objectif de mieux comprendre les causes de fausses couches. Pour cela, il utiliserait l’outil CRISPR-Cas9 (cf. Gènéthique du 1er avril 2015), dont les utilisations sur l’embryon sont controversées (cf. Gènéthique des 10 et 15 septembre 2015).
Les prochaines réunions de la HFEA sont prévues « en novembre et janvier », la demande de Francis Crick devrait être étudiée lors d’une de ces deux rencontres.
Actuellement la recherche sur l’embryon humain est autorisée au Royaume Uni, néanmoins la modification génétique des embryons humains y est interdite « à des fins de traitement ». (Elle est possible « à condition entre autres que les embryons soient détruits au bout de deux semaines maximum ».)
[1] L’équipe chinoise du Professeur Junjiu Huang a publié en avril une étude annonçant avoir manipulé génétiquement des embryons humains (cf. Gènéthique des 23 et 24 avril 2015).
La presse.ca (18/09/2015) – BBC (18/09/2015)
