Le 3 juin, l’HFEA a remis son rapport (EN) au Département de la Santé britannique, jugeant que cette méthode de fécondation in vitro à trois parents “n’apparaît pas ne pas être sûre” et qu’elle est “potentiellement utile” pour un groupe de femmes spécifique. Même si la technique proposée semble sans danger, l’HFEA recommande que quelques recherches soient réalisées avant la mise en application clinique. L’HFEA avait déjà transmis des avis positifs au Gouvernement en 2011et 2013. Si le Parlement adoptait une mesure pour autoriser cette méthode, elle pourrait être utilisée dans deux ans.
D’un point de vue scientifique, certains observateurs s’étonnent de la rapidité des britanniques sur ce sujet délicat. Dans un article du New Scientist, Donna Dickenson, professeur émérite de l’Université de Londres, et Marc Darnovsky, du Centre pour la génétique et la société, en Californie, montrent le contraste des approches entre l’HFEA et la FDA, l’autorité sanitaire des Etats-Unis. En effet, le comité d’enquête de la FDA n’a pas conclu à la sécurité de ce procédé.
D’un point de vue éthique, des interrogations sur la manière de mener les expérimentations complémentaires recommandées grandissent. Pour l’HFEA, les expérimentations devront être conduites sur des embryons humains, compte tenu des “préoccupations éthiques” soulevées par l’expérimentation animale.
LifeNews (Rebecca Taylor) 10/06/2014 – Sciences et Avenir (Marc Gozlan) 08/06/2014 – BioEdge (Michael Cook) 07/06/2014 – Santé Log (P. Bernanose, P. Pérochon) 06/06/2014