Au sein de l’Assemblée nationale, des députés socialistes[1], Anne-Yvonne Le Dain (Hérault) et Dominique Potier (Meurthe-et-Moselle), en association avec le Collectif pour le Respect de la Personne (CoRP), ont organisé une réunion d’information sur le thème : « Le marché de la maternité et des enfants : un enjeu de société décisif ». Cette réunion d’information a compté deux intervenants principaux, le Dr Frédéric Chiche, gynécologue-obstétricien, et Sylviance Agacinski, philosophe.
Cette réunion d’information « a fait salle comble », en présence de médecins, de juristes, de psychanalystes, de féministes, et « de cette gauche parlementaire inquiète de la voie de la marchandisation de l’humain, dont la voix est étouffée par les ténors du parti mais qui commence à taper du poing sur la table ».
Pour Sylviane Agacinski, la GPA dite éthique est un mythe : « on ne peut encadrer une pratique essentiellement aliénante pour l’être humain, on doit l’abolir, y compris à l’étranger ». Et elle s’offusque de l’hypocrisie à ce sujet, en rapportant les propos d’Erwan Binet, ex-rapporteur de la loi sur le mariage pour tous, qui lui a dit « de toute façon, on transcrira ! », en parlant des actes de filiation des enfants nés par GPA à l’étranger.
Pour le Dr Frédéric Chiche, la grossesse et la naissance sont des expériences « radicales » dans la vie d’une femme et d’un enfant, qui laissent aux deux protagonistes des « empreintes indélébiles ». Il a vu les révolutions précédentes du « un enfant si jeux » (contraception) et du « un enfant quand je veux » (PMA). Il redoute d’assister à la prochaine révolution du « un enfant comme je veux » (GPA).
Note de Gènéthique
[1] Anne-Yvonne Le Dain et Dominique Potier font partie des 10 députés socialistes qui avaient adressé le 22 septembre dernier une lettre ouverte au Président de la République lui demandant de faire appel de l’arrêt de la CEDH (Cf. Synthèse Gènéthique du 25 septembre 2014)
Famille Chrétienne (Clotilde Hamon) 16/10/2014 – Gènéthique