Le 2 décembre le Groupe temporaire d’assurance médicale (GTAM) voyait le jour. Créé par 19 assureurs français et européens son but est de permettre aux médecins de s’assurer dès le 1er janvier 2003. A la suite de la loi du 4 mars 2002 sur les droits des malades, qui introduisait l’obligation d’assurer, deux des plus importants assureurs décidaient de résilier leur contrat. La plupart des cliniques et la quasi totalité des spécialistes se retrouvaient alors sans garantie pour 2003.
En octobre, le gouvernement s’engageait à aménager la loi en concertation avec les assureurs qui en contrepartie décidaient la création du GTAM, structure provisoire censée couvrir les praticiens et les établissements pour 3 mois.(cf revue de presse du 29/10/02)
La prime des chirurgiens et des gynécologues-obstétriciens devrait s’élever à 16 200 euros à comparer à une fourchette de 5000 à 10 000 euros l’année dernière. Cette assurance représenterait 10% du chiffre d’affaires des chirurgiens et correspond à une multiplication par 8 des primes en dix ans.Pour Jacques Meurette, président de l’Union des chirurgiens français "il n’y a pas eu de dérapages tels qu’ils justifient ces relèvements de tarifs, c’est un faux prétexte".C’est pourquoi ils réclament la création d’un comité de suivi en vue de l’établissement des tarifs pour 2004.
En dehors du GTAM et de la MACSF, seul assureur français à proposer des contrats, une compagnie d’assurance irlandaise propose des tarifs moitié moins chers mais elle inquiète les professionnels quant à sa solidité financière.
Le Monde (Dominique Gallois) 20/12/02 – Le Quotidien du Médecin (Delphine Chardon) 18/12/02