Le 3 octobre 2013, 34 parlementaires, représentants d’Etats membres siégeant à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), ont signé une déclaration dans laquelle ils dénoncent la pratique de “l’embryon à trois parents“. Cette déclaration fait suite au récent feu vert donné par le gouvernement britannique à l’ouverture d’un débat au Parlement pour que la “FIV à trois parents” puisse être utilisée par les couples (Cf Synthèses de presse Gènéthique du 01/02/2012, 01/07/2013 et 24/09/2013). Pour ces 34 membres de l’APCE, dont 8 députés britanniques, cette pratique est “eugénique” et contraire à plusieurs accords internationaux.
En effet, la Déclaration universelle de l’UNESCO sur le génome humain et les droits de l’homme dispose que “les interventions sur les lignées germinales” pourraient être considérées comme “contraire à la dignité humaine” (Article 24). La Convention sur les droits de l’homme et la biomédecine du Conseil de l’Europe précise en outre dans son article 13 : “Une intervention ayant pour objet de modifier le génome humain ne peut être entreprise que pour des raisons préventives, diagnostiques ou thérapeutiques et seulement si elle n’a pas pour but d’introduire une modification dans le génome de la descendance.“
Si cette déclaration émanant de 34 parlementaires ne lie pas le Conseil de l’Europe, dont l’Assemblée parlementaire est composée de 318 représentants, elle pourrait cependant être mis à l’agenda des débats.
Bioedge (Michael Cook) 12/10/2013