La congélation des ovocytes n’offre aucune garantie aux femmes

Publié le 23 Mai, 2019

Alors que la tendance à la maternité tardive se poursuit, de plus en plus de femmes considèrent la congélation des ovocytes comme une assurance contre l’infertilité liée à l’âge. Au Royaume-Uni, des chiffres publiés par la Human Fertilization and Embryology Authority (HFEA) confirme que la congélation des ovocytes connait un développement rapide, plus 10% l’année dernière.

 

Une étude a été menée à partir des données des deux cliniques de fertilité les plus importantes de Londres auprès des femmes qui, entre 2008 et 2017, ont voulu utiliser leurs ovocytes après les avoir congelés.

 

129 femmes, soit un cinquième de celles qui ont congelé leur ovocytes, sont revenues pour les utiliser. Parmi elles, seules 36% avaient entrepris cette démarche pour des raisons « sociales », les deux tiers restants, soit 64%, pour des raisons cliniques, par exemple pour faire face à une pénurie d’échantillons de sperme disponible au moment où elles sont venues pour le traitement.

 

En moyenne, 21% des femmes ont pu concevoir un enfant, soit une sur cinq. Chez celles qui ont entrepris la procédure pour des raisons sociales, le taux tombe à 17%.

 

Les femmes ont en moyenne 37 ans quand elles congèlent leurs ovocytes et 98% d’entre elles sont célibataires à ce moment-là. Celles qui entreprennent ces démarches pour des raisons « sociales » le font pour « gagner du temps » et trouver un partenaire et fonder une famille. Elles reviennent à la clinique dans le but d’avoir un enfant en moyenne à l’âge de 43 ans. La moitié d’entre elles est toujours célibataire à ce moment-là, pour 48%, ont recours au don de sperme, choisissant une « maternité solo ».

 

La congélation des ovocytes n’offre aucune garantie aux femmes.

The Conversation, Zeynep Gurtin (23/05/2019)

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