La Commission européenne avait adopté en décembre 2013 des projets législatifs visant à interdire le clonage d’animaux d‘élevage dans l’Union européenne et les importations d’animaux clonés. Néanmoins, hier, elle s’est montrée défavorable à la traçabilité des produits issus d’animaux clonés et importés au sein de l’Union Européenne, jugeant cette mesure “irréaliste dans l’immédiat”.
De nombreuses critiques se sont fait entendre suite à cette décision. Tonio Borg, Commissaire à la santé, est accusé de “servir les intérêts américains” au moment des négociations entre l’Union Européenne et les Etats-Unis sur un accord de libre échange. Par ailleurs, l’hypocrisie de la décision a été remarquée, notamment par la travailliste britannique Linda McAvan raillant l’externalisation du clonage opérée par l’Union Européenne. En effet, si la Commission s’est montrée favorable à l’interdiction de servir dans les assiettes de la viande clonée, celle-ci accepte d’importer les embryons et semences de spécimens clonés. Ainsi, il n’est plus prévu d’interdire la vente de viande ou de lait des descendants des animaux clonés.
L’étiquetage de ces produits n’est pas complètement exclu, d’après M. Borg, qui a toutefois renvoyé cette question à une décision ultérieure.
La Libre.be 12/01/2014 – HuffingtonPost Québec 12/02/2014