« La dimension éthique de l’intelligence artificielle (IA) n’est pas un luxe ou accessoire. Ce n’est qu’avec confiance que notre société peut profiter pleinement de ces technologies », a déclaré Andrus Ansip, le vice-président de la Commission européenne. Hier, la Commission a proposé une liste de règles éthiques pour le secteur de l’IA. Cette liste a été établie par un comité d’experts indépendants, à la suite du plan présenté en avril 2018.
Parmi les recommandations, « l’humain » doit rester au cœur des technologies de l’IA. Celles-ci ne doivent « pas diminuer ou limiter » leur autonomie, mais respecter « les droits fondamentaux ». « Les citoyens devraient avoir un contrôle total sur leurs propres données » ont ajouté les experts, ce qui doit conduire à plus de « transparence » et à instaurer des mécanismes de surveillance de l’IA. En juin 2019, la Commission lancera une « phase pilote » au cours de laquelle l’industrie, la recherche et les pouvoirs publics examineront cette liste, puis une évaluation est prévue en 2020. La Commission envisage ensuite d’échanger « avec des partenaires aux vues similaires, tels que le Japon, le Canada ou Singapour ».
La Commission européenne vise aussi à favoriser l’investissement dans l’IA, en prévoyant une contribution des États membres et le secteur privé à hauteur de 20 milliards d’euros d’ici à 2020, afin de soutenir son développement dans des secteurs comme « les transports et la santé », de renforcer « les centres de recherche dans toute l’Europe et d’encourager les essais et l’expérimentation ». L’objectif est ainsi de « rattraper » les États-Unis et la Chine qui a annoncé en 2017 un plan d’investissement public de 22 milliards de dollars (18 milliards d’euros) d’ici à 2020.
AFP (08/04/19)