La Commission Mondiale d’Ethique des Connaissances Scientifiques et des Technologies de l’UNESCO, la « COMEST »[1], a finalisé en septembre un rapport sur la robotique, qu’elle vient de rendre public. Son objectif est de « proposer un cadre éthique » dans ce domaine, et de « promouvoir à la fois un examen public et un dialogue inclusif sur les questions éthiques » posées par l’utilisation des différentes technologies robotiques contemporaines.
Ces « machines robotiques » qui « brouillent les limites entre sujets humains et objets technologiques », obligent à s’interroger sur des notions essentielles telles que la « capacité d’agir » ou la « responsabilité », explique la COMEST. D’abord utilisées à des fins industrielles et militaires, les technologies robotiques sont aujourd’hui appliquées dans de nombreux domaines : transport, soins de santé, éducation, agriculture, contexte ménager. La robotique « repose de plus en plus sur l’intelligence artificielle, qui permet le développement de capacités de type humain telles que la perception, l’utilisation du langage, l’interaction, la résolution de problèmes, l’apprentissage et même la créativité ». Ces « machines cognitives » deviennent dès lors « imprévisibles », à l’inverse des robots dit « déterministes ». Les robots cognitifs « suscite de nouveaux défis », pour lesquels la COMEST a développé un cadre éthique qui se veut utile à tous les niveaux de réglementation, allant des codes de conduites des ingénieurs à des textes de lois nationaux et à des conventions internationales.
Le texte du rapport est disponible sur le site de l’Unesco.
Pour aller plus loin:
- Les robots à l’heure du transhumanisme
- Rapport Delvaux adopté : le Parlement Européen entre dans la fiction transhumaniste
- Droit des robots au Parlement européen : un rapport idéologique sur une question légitime
[1] La COMEST, créée depuis 1997, a pour mission de formuler des principes éthiques aux décideurs, dans des domaines sensibles. Elle est composée de 18 membres, nommés pour quatre ans issus des milieux scientifiques, technologiques, philosophiques, culturels, religieux et politiques
Unesco, (1/11/2017)