Un ancien juge californien est à l’origine d’un système de don d’organes où un donneur vivant reçoit en échange de son rein un « coupon » qu’il peut remettre à un proche en attente d’un greffon. Le coupon lui permettra de se hisser en haut de la liste des personnes en attente de greffes.
En 2004, Howard Broadman voulait donner un rein à son petit-fils, âgé de quatre ans et atteint d’une maladie rénale chronique. La maladie imposait une transplantation au cours de la décennie. Deux difficultés se présentaient à Howard Broadman : le moment venu, il serait trop vieux pour donner son rein à son petit-fils. De plus, le nombre de donneur étant limité, son petit-fils pouvait ne jamais bénéficier d’un greffon disponible : parmi les 93 000 personnes en attente d’une greffe de rein aux Etats-Unis, douze d’entre elles meurent chaque jour.
Howard Broadman est allé à l’Université de Californie, à Los Angeles, où il a demandé qu’on lui remette un bon en échange de son rein. Il le donnerait à son petit-fils qui pourrait recevoir une transplantation dans un plus bref délai. Une proposition que le chirurgien de l’UCLA, Jeffrey Veale, a accepté.
Bien que le coupon ne garantisse pas une transplantation, il permet à son détenteur de bénéficier d’une priorité élevée. Une précédente étude a montré que plus d’un tiers des personnes ayant besoin d’une greffe étaient incapables de recevoir le rein issu d’un don d’ami ou d’un proche en raison d’incompatibilité biologique, aussi ce système pourrait encourager de nombreuses personnes à faire un don de rein pour améliorer la situation de l’un de leur proche et créer une « longue » chaîne de dons.
New Scientist, Josh Boswell (26/09/2017)