Ce week-end a lieu la Semaine Sociale de France consacrée au thème « biologie, médecine et société, que ferons-nous de l’homme ? ».
Débat qui appelle à plusieurs questions « comment se prémunir contre la possible mise en œuvre du clonage humain ? Faut-il autoriser le clonage thérapeutique ? La recherche sur les embryons surnuméraires est-elle légitime ? Où se situent les limites en matière de diagnostic prénatal ? ».
Noëlle Lenoir, présidente du Groupe européen d’éthique, regrette que pour le moment « l’éthique ait ainsi l’air de courir après la science ». Selon elle, les scientifiques doivent expliquer leurs pratiques et leurs objectifs afin que la société puisse elle même faire ses choix « sans oublier que rien ne justifie d’attenter à la dignité humaine ».
Robert Rochefort, vice président de ces Semaines Sociales, s’interroge : « toute avancée est-elle forcément un progrès ? ». Selon lui une « idée » émerge : « ce qui répare les erreurs de la nature est à encourager, ce qui transgresse les règles naturelles est à bannir ».
Si pour le moment, les cadres législatifs sont peu définitifs, les textes internationaux sur la recherche et l’éthique sur lequel les Etats peuvent se positionner sont la Déclaration d’Helsinki (1964), la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme de l’Unesco (1997) et la Convention d’Oviedo sur les droits de l’homme et la biomédecine du Conseil de l’Europe (1997).
La Croix 23.11.01