Le plus haut tribunal du Connecticut a jugé mercredi dernier que les embryons congelés qui étaient au centre d’une affaire de divorce constituaient un bien matrimonial qui pouvait être détruit.
Le jugement prend le contrepied de la décision d’un tribunal inférieur qui avait accordé la propriété des embryons à la femme, Jessica Bilbao. La Cour s’est appuyée sur le contrat établit par la clinique de fertilité qui mentionnait que les embryons devaient être jetés en cas de divorce.
L’ex-mari, Timothy Goodwin, souhaitait préserver les embryons en cas de réconciliation du couple ou, si c’était impossible, les donner en vue d’une adoption.
La Cour suprême a refusé de se prononcer sur l’argument avancé par Timothy Goodwin qui expliquait que les embryons sont des vies humaines, qui, comme telles, ne peuvent faire l’objet d’un tel contrat. Le tribunal a utilisé le terme pré-embryons pour les désigner dans le jugement (cf. Recherche sur l’embryon : Sur quoi se fonde la règle des 14 jours ?).
« Le simple fait de s’appuyer sur le fait qu’il existe un contrat, étant donné qu’il est question d’une vie humaine, est tout simplement trop simpliste », a estimé son avocat. Il a ajouté qu’il pensait que ce type de situations allait se multiplier « parce que nous avons la technologie et que la technologie semble dépasser notre capacité à examiner tous les problèmes qu’elle pose ».
Washington Times, Pat Eaton-Robb (30/10/2019)