Lundi, le tribunal administratif de Marseille a entendu les deux parties dans l’affaire « Marwa », une petite fille d’un an plongée dans un coma artificiel, dont les parents demandent le maintien en vie contre l’avis de l’équipe médicale (cf. A Marseille, une petite fille entre la vie et la mort : soin ou acharnement thérapeutique ?). Le jugement a été mis en délibéré.
Pour le père Marwa « Il faut lui laisser la chance de vivre (…) quand je la regarde, on voit qu’elle veut vivre. Ce n’est pas une enfant qui veut partir ». Il a également déclaré : « Cela fait quatre mois que je suis avec ma fille, je ne pense pas que ses mouvements soient des réflexes ». Mais l’avocat de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) a répondu que « sur le terrain judiciaire », le tribunal n’avait « pas d’autre choix que de valider l’arrêt des soins ‘en présence de lésions irréversibles et d’une obstination déraisonnable des parents’ » (cf. Marwa : les experts ne pensent pas devoir trancher le dilemme éthique). Si les juges en décidaient autrement « ce sera une décision humaine que l’AP-HM comprendra », a-t-il toutefois tempéré, mais « il faudra alors réquisitionner des médecins dont ‘le serment et l’éthique propre et personnelle’ s’oppose à faire de nouveaux actes médicaux sur la fillette ». Il a par ailleurs déploré « la remise en cause de l’équipe médicale ». Selon lui « dans la loi Leonetti sur la fin de vie, en aucun cas le consentement des parents n’est requis ».
AFP (30/01/2017)