Ce 10 septembre, la revue scientifique Nature révèle qu’une équipe de chercheurs japonais devrait très prochainement tenter de traiter un patient atteint de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), au moyen de cellules iPS. Ce patient serait ainsi la première personne traitée à l’aide de cellules iPS. Un comité du ministère de la Santé a autorisé l’équipe de chercheurs à commencer la procédure expérimentale.
Ces travaux sont dirigés par Masayo Takahashi, ophtalmologiste au Riken (Kobé). Si des cellules iPS ont été utilisées ici c’est parce que contrairement aux cellules souches embryonnaires, les iPS sont produites à partir de cellules adultes “de sorte qu’elles peuvent être génétiquement adaptées à chaque destinataires“.
Pour mener à bien leur travail, l’équipe du Pr Masayo Takahashi a pris des cellules de la peau de personnes atteintes de la DMLA et les a reprogrammées en cellules iPS. Ces dernières ont été elles-mêmes programmées pour obtenir des cellules de l’épithémilum pigmentaire de la rétine.
L’équipe du Pr M.Takahashi a démontré, chez le singe et la souris, que les cellules iPS générées à partir du bénéficiaire de la thérapie ne provoquaient aucune réaction immunitaire qui amènerait à un éventuel rejet. Enfin, le Pr M. Takahashi a trouvé qu’il était peu probable que d’éventuelles tumeurs puissent se développer.
Selon le Riken, les cellules iPS pourraient être implantées chez un patient atteint de la DMLA dès ce mois-ci.
Nature (David Cyranoski) 10/09/2014