Au Japon, un comité issu du ministère des Sciences a approuvé lundi un programme de recherche visant à développer des chimères porcs-homme, dans le but de pouvoir, un jour, transplanter les pancréas humains obtenus chez l’homme.
La demande a été faite par l’équipe de Hiroshi Nagashima, professeur à l’Université Meiji. Les chercheurs utiliseront des cellules souches pluripotentes induites (iPS) qu’ils implanteront dans des embryons de porcs génétiquement modifiés pour inhiber la croissance des cellules pancréatiques porcines. Ces embryons seront ensuite réimplantés dans des truies porteuses , et ce pour une durée de 30 jours environ. A ce terme, les fœtus seront analysés pour vérifier comment les cellules humaines se sont développées. Si les résultats sont favorables, l’expérience sera renouvelée avec un terme supérieur, « peut-être jusqu’à la naissance ».
Cette décision intervient à la suite de l’autorisation générale de ce type de recherche en mars dernier (cf. Le Japon assouplit sa réglementation sur les chimères). Le chercheur Hiromitsu Nakauchi mène quant à lui un programme de recherche similaire approuvé cet été (cf. Le Japon autorise la première expérience de chimères animaux-humains).
Pour aller plus loin : Les embryons chimériques à l’heure de la révision de la loi de bioéthique
Note Gènéthique : Le projet de loi bioéthique en cours de discussion au Sénat autoriserait de tels programmes de recherche en France, car il autorise dans son article 17 la création d’embryons chimériques animal-homme et leur implantation chez la femelle.
Japan Times (24/12/2019)