Lors du symposium organisé à Paris, au Collège de France à l’occasion du 20ème anniversaire du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), Jacques Chirac a annoncé son intention de proposer à la conférence générale de l’Unesco, à l’automne prochain, une "initiative en vue de l’élaboration d’une convention internationale de bioéthique". Cette démarche vise à mettre des gardes fous contre "les dérives nouvelles" dans les domaines de la biologie et de la génétique, comme les tentatives de clonage humain. "Ces abus sont un défi à la conscience universelle. Il faut les faire cesser" a t-il expliqué tout en réaffirmant "sa volonté de ne pas freiner le développement des sciences, de ne pas empêcher, par une sorte d’obscurantisme moderne, des progrès utiles à la médecine et à la reconnaissance".
Par ailleurs, il a réaffirmé son soutien "sans réserve" au projet de loi sur la bioéthique qui interdit le recours au clonage reproductif et thérapeutique tout en permettant des recherches très encadrées sur l’embryon humain. "Dès lors qu’il existe des alternatives sérieuses à l’utilisation, pour la recherche, de cellules souches issues du clonage, je ne suis pas favorable au clonage thérapeutique " a t-il rappelé avant d’apporter son soutien aux recherches sur les cellules souches adultes. Jacques Chirac s’est prononcé en faveur d’une adoption "rapide" par le Parlement du texte déjà adopté par le Sénat et qui doit être examiné en seconde lecture par les députés en avril.
Enfin, le président a conforté le choix du gouvernement sur la brevetabilité du génome, qui refuse l’appropriation d’un gène ou d’une séquence génétique alors même qu’une directive européenne ne l’exclut pas.
La Croix 24/02/03 – Les Echos 24/02/03 – Le Figaro (Martine Perez) 24/02/03 – TF1.fr 24/02/03 – Le Monde (Béatrice Gurrey) 25/02/03 – Le Quotidien du Médecin 26/02/03