Au Luxembourg, le Conseil de gouvernement a adopté vendredi un projet de loi « ambitieux » pour « lutter contre les pratiques contraires à la dignité humaine » et « renforcer les droits fondamentaux des femmes ». Parmi les mesures prévues par ce texte figure la suppression du délai de réflexion de trois jours [1] avant de subir un avortement. L’approbation du Conseil de gouvernement va déclencher le processus législatif.
« Cette mesure vise à respecter les choix des femmes, réduire le stress émotionnel et renforcer leur autonomie », a affirmé l’Exécutif dans un communiqué (cf. IVG : une femme témoigne « ce n’était pas “mon choix”, mais “ma peur” »). Cette disposition était prévue par l’accord de coalition.
A l’occasion d’un avis rendu sur une proposition du parti déi Lénk d’inscrire un « droit à l’avortement » dans la Constitution, la Commission consultative des droits de l’homme (CCDH) a indiqué être en faveur de la suppression du délai de réflexion (cf. Luxembourg : vers l’inscription de l’avortement dans la Constitution ?). La CCDH réclame en outre l’augmentation du délai autorisé pour avorter, de 12 à 14 semaines de grossesse (cf. Loi Gaillot : réaction d’un gynécologue). Une disposition que le gouvernement du Luxembourg n’a pas évoquée dans son communiqué.
[1] entre la consultation médicale et l’avortement lui-même
Sources : L’essentiel (10/01/2025) ; RTL infos (10/01/2025) – Photo : iStock